Chaudière à condensation : coûts, fonctionnement et installation

Le principe de fonctionnement d’une chaudière à condensation est le même que celui d’une chaudière à gaz traditionnelle : la chaleur est créée par l’énergie issue de la combustion du gaz. À ce détail près, et c’est ce qui fait tout l’avantage de ce type d’appareil : les fumées chaudes comprenant de la vapeur d’eau et produites lors de la combustion ne sont plus rejetées dans la nature, mais au contraire récupérées. La chaleur de la vapeur d’eau est alors récupérée par condensation.

Grâce à des rendements compris entre 95% et 105% (c’est-à-dire le rapport entre l’énergie produite et l’énergie consommée), la chaudière à condensation est pratique, économique sur le long terme et prisée par de plus en plus de ménages français.

Dans ce guide :

Quelle puissance pour une chaudière à condensation ?

Un des critères essentiels à prendre en compte dans le choix de sa chaudière à condensation est sa puissance.

La puissance, exprimée en watts (W) ou kilowatts (kW) se calcule en fonction de différents critères :

  • Le volume de l’habitation : ce volume est obtenu en multipliant la surface par la hauteur sous plafond (exprimé en m3).
  • L’indice de température extérieure (ITE) : cet indice dépend de la situation géographique. Il est de 15 pour les zones en altitude, 12 pour le nord de la France, 9 pour les régions au centre et enfin 7 pour le sud.
  • Le coefficient de déperditions thermiques : ce coefficient correspond au flux d’air chaud depuis l’intérieur de l’habitation vers l’environnement extérieur, plus froid.
  • Le coefficient de consommation d’énergie : ce coefficient est de 2 pour un logement mal isolé et de 1,6 pour un logement bien isolé.
  • La température moyenne souhaitée dans l’habitation. Cette température varie généralement de 20°C pour les pièces de vie (salon, salle à manger, cuisine) à 16°C pour les chambres.

L’espace disponible constitue également un critère important à prendre en compte. Que vous habitiez dans un appartement ou dans une maison, votre choix de chaudière ne sera pas le même. Dans le premier cas de figure, privilégiez une chaudière murale ou en colonne, moins volumineuse. Si vous disposez en revanche d’un espace plus important (buanderie ou sous-sol), vous pourrez alors opter pour une chaudière à condensation posée au sol.

Les différents types de chaudière à condensation

Autre avantage d’une chaudière à condensation, celle-ci est également en mesure de vous fournir en eau chaude. Ce type de chaudière double service, également appelée chaudière mixte, dispose d’une réserve d’eau. Trois systèmes différents sont disponibles :

  • Chaudière instantanée : l’eau est chauffée au fur et à mesure de son utilisation. À privilégier pour les petites surfaces où les besoins en eau chaude sont moindres.
  • Chaudière à accumulation : l’eau chaude est stockée dans un ballon d’accumulation (plusieurs tailles de ballon existent, comptez environ 50 litres par personne).

Et enfin, chaudière à micro-accumulation : celle-ci est muni d’un petit ballon (généralement de 5 litres) ne contenant qu’une réserve de quelques litres d’eau. Plus économique, le brûleur ne sera pas activé en cas de faible consommation d’eau chaude. Ce type de chaudière est également moins volumineuse qu’une chaudière à accumulation.

Coût d’une chaudière gaz à condensation?

La fourchette de prix d’une chaudière à condensation est comprise entre 3 000 et 7 000€, ce qui comprend également son installation par un professionnel (ce dernier doit d’ailleurs être certifié : Professionnel Gaz Naturel-Professionnel Gaz Propane - PGN-PGP). Malgré le prix élevé de l’investissement initial, une telle chaudière peut être rapidement amortie en quelques années grâce aux économies d’énergie, et donc des factures moins élevées.

Primes et aides pour l’acquisition

L’installation d’une chaudière à condensation est certes onéreuse. Sachez que plusieurs types d’aide existent, vous permettant de faire baisser votre facture. Certains financements sont par exemple disponibles via l’Agence nationale de l’habitat. Il existe également des éco-prêts à taux zéro (éco-PTZ), d’un montant entre 7 000€ et 30 000€ en fonction de la nature des travaux engagés. Le crédit d’impôt énergétique (ou CITE) est désormais progressivement remplacé par une prime si vous effectuez des travaux d’amélioration énergétique. À partir du 1er janvier 2021 sera supprimé et la prime étendue à tous les ménages (plus d’informations ici).