Chaudière gaz basse température : coûts, fonctionnement et interdictions

La directive européenne  2009/125/CE, également appelée Écoconception, votée en 2007 et entrée en vigueur en 2015, a pour but de réduire la consommation d’énergie de 10% dans l’ensemble des pays membres de l’Union Européenne, et ainsi de préserver la planète. Cette directive instaure, entre autres, un rendement minimum de 86% sur les chaudières nouvellement installées, ainsi que d’une diminution des bruits de fonctionnement et une meilleure qualité des fumées émises par la combustion. Autrement dit, le but de cette directive est de retirer progressivement l’ensemble des appareils nocifs pour l’environnement.

Actuellement, les appareils de chauffage au rendement moins élevé sont les chaudières gaz basse température. On estime que près de 2 millions de ce type d’appareils, ne répondant pas aux exigences de la directive européenne sont encore installées en France, avant d’être progressivement remplacées. L’installation des appareils basse température est désormais interdite, en raison de leur rendement inférieur à 86% (notamment dû aux chaleurs élevées des fumées résultant de la combustion des gaz).

Dans ce guide :

L’exception autorisée : les chaudières bas NOx

Lors de la combustion du gaz, les chaudières rejettent des oxydes d’azote (NOx), nocifs pour l’environnement et contribuant au dérèglement climatique. Les chaudières basse température dite Bas NOx sont équipés de brûleurs basse température permettant de réduire la température de combustion et le taux de NOx jusqu’à 90%. Respectueuses de l’environnement et grâce à leur rendement plus élevé que les chaudières basses températures classiques, la vente et l’installation de ce type de chaudière est autorisé – uniquement si le taux de NOx rejeté est inférieur à 56 mg/kWh. Par ailleurs, ces appareils demeurent néanmoins moins performantes que les chaudières à condensation.

Quelles sont les différences entre basse température et condensation ?

Le principe de fonctionnement des chaudières à condensation est le même que celui des celles à basse température : de l’eau est chauffée grâce à la combustion de gaz naturel avant d’être distribuée dans radiateurs ou les robinets. Différence de taille entre les deux types de chaudière : leur rendement.

Les chaudières à condensation permettent de faire plus d’économies d’énergie que les chaudières basse température. Ce sont en revanche des appareils plus coûteux, mais en raison de leur rendement supérieur (90% au minimum pour parfois atteindre plus de 100%), elles sont éligibles à des primes et des aides financières ce qui, in fine, peut faire baisser l’investissement de départ. Par ailleurs, leur consommation moindre (pouvant aller jusqu’à 25% de moins qu’une chaudière classique) vous permet d’économiser sur votre facture de gaz, tout en limitant le rejet de résidus polluants.

Chaudière basse température ou à condensation ?

L’un des inconvénients – et non des moindres – des chaudières basse température est la nécessité de les associer à des équipements destinés à fonctionner à basse température (comme par exemple un plancher chauffant). En outre, vous ne bénéficierez d’aucune aide de l’État ou autre pour l’achat d’une chaudière à basse température.

On peut en conclure que si vous souhaitez changer votre chaudière, le choix d’une chaudière à condensation s’impose. Permettant de réaliser jusqu’à 25% d’économies d’énergie, elle propose également un très bon confort thermique. Il s’agit actuellement du type de chaudière le plus performant et le moins polluant actuellement sur le marché.