Dégroupage total et partiel : définitions, offres et avantages

Vous avez sûrement déjà entendu parler du dégroupage, qu'il soit partiel, total, ou même de zones non dégroupées. Le terme, souvent employé mais si rarement défini, a pourtant une grande importance pour l'utilisateur final. Alors, le dégroupage, c'est quoi ? Et quelles sont les implications pour l'utilisateur – et pour ses factures ? Suivez le guide !

Dans ce guide :

• Il était une fois... les câbles téléphoniques
• Des effets économiques directs et indirects
• Comment savoir si je suis en zone de dégroupement total ou partiel ?
• Seul l'ADSL est concerné par le dégroupage – pas la fibre optique

Il était une fois... les câbles téléphoniques

Le dégroupage est une question de... câbles. Le réseau téléphonique était autrefois entre les mains de France Telecom, devenu Orange. Mais l'ouverture des télécommunications à la concurrence au début des années 2000 a amené l'opérateur historique à ouvrir son réseau.

Les câbles téléphoniques utilisent deux fréquences : une fréquence haute, par laquelle passent les données (et donc les connexions ADSL). Et une fréquence basse, qui communique la voix, c'est à dire le téléphone. Et le dégroupage, c'est exactement ça : l'ouverture – ou non – à la concurrence de la fréquence haute et de la fréquence basse.

Les zones non dégroupées

Dans les zones non dégroupées, très rares, Orange est le seul opérateur du marché. Les habitants ne peuvent donc que se tourner vers l'opérateur historique pour leur connexion internet et pour la téléphonie.

Le dégroupage partiel

Le dégroupage partiel ouvre la fréquence haute – les données – à la concurrence. Orange ouvre l'accès à la boucle finale – le câblage qui relie le centre téléphonique à l'habitant – aux FAI alternatifs, qui peuvent donc proposer des connexions ADSL sur la zone.

Les fréquences basses – la téléphonie – restent exploitées par Orange. Pour bénéficier d'un téléphone, les personnes en zone de dégroupage partiel doivent donc s'acquitter d'une facture pour leur ligne auprès d'Orange, en plus de leur facture internet.

Le dégroupage total

Dans les zones totalement dégroupées, les FAI alternatifs peuvent aussi proposer la téléphonie. L'utilisateur n'a donc plus besoin de s'acquitter d'une facture auprès d'Orange.

Des effets économiques directs et indirects

Dégrouper une zone a un coût, et pour des raisons de rentabilité économique, les FAI alternatifs se sont d'abord concentrés sur les zones urbaines et densément peuplées.

C'est une des grandes sources de la fracture numérique : là où les zones urbaines jouissent d'un internet entièrement dégroupé et donc de tous les avantages de la concurrence, les habitants des zones plus rurales doivent souvent se contenter d'un internet partiellement dégroupé – voir même pas dégroupé du tout.

Cette situation a un coût. Dans les zones non dégroupées, les utilisateurs ne peuvent s'adresser qu'à Orange, et ne peuvent pas rechercher les forfaits internet moins chers. Dans les zones de dégroupage partiel, ils doivent s'acquitter d'une facture mensuelle supplémentaire pour avoir une ligne téléphonique. Les abonnements ADSL restent cependant au même prix que sur le reste du territoire.

Seul l'ADSL est concerné par le dégroupage – pas la fibre optique

Le dégroupage ne concerne que le réseau téléphonique, et donc les connexions internet qui les utilisent. Le dégroupage n'a d'implications que pour l'ADSL.

La fibre utilise en effet son propre réseau, tout spécialement déployé pour développer le très haut-débit sur le territoire. Cela pose ses propres questions : tous les logements ne sont pas éligibles à la fibre, et une fois encore la technologie est déployée en priorité dans les centres urbains.

Alors, comment savoir si vous êtes éligible à la fibre ? Il vous suffira d'utiliser notre comparateur des box internet, qui vous permettra de tester votre éligibilité en un clin d’œil pour choisir l'abonnement qu'il vous faut !